15 ans déjà…

11 décembre 2004. Notre rencontre officielle. Vu ce sur quoi j’imaginais tomber, j’ai trouvé quelque part, qu’en tombant sur toi, j’avais eu de la chance. Pour toi, aucun doute, ça a été le coup de foudre !

Avoue, sinon pourquoi cela fait quinze ans que tu ne m’as pas quittée une seule seconde ? Matin, midi, soir, nuit, tu es là, à mes côtés. Accroché à moi comme une moule à son rocher. Une relation aussi fusionnelle a été très difficile à gérer pour moi. Vis-à-vis des autres, j’avais honte de toi, de nous…

Nos rapprochements, qui pouvaient prouver à tout le monde que nous étions ensemble, toi et moi, avaient lieu aux toilettes ou sous la table… je n’assumais pas notre relation.

Lorsque j’ai rencontré mon homme, j’ai bien du lui expliquer que j’étais déjà engagée auprès de toi. Il a accepté cette drôle de relation à trois. Il a du lui aussi composer avec toi et tes humeurs. La cohabitation a peu à peu trouvé son équilibre.

Lorsque nous avons décidé d’agrandir notre famille, tu as encore eu ton mot à dire. Il a fallu attendre que tu sois prêt. Pendant les grossesses, j’ai tout fait pour ne pas te provoquer, de peur que tu ne viennes tout gâcher. Je t’ai tellement détesté à ces moments-là.

Et petit à petit, comprenant que je ne pourrais jamais faire sans toi, j’ai décidé de t’assumer. De compagnon invisible et honteux, j’ai commencé à nous afficher ensemble. J’arbore aujourd’hui les preuves de ton existence sur mes bras ou sur mes jambes et j’explique à qui veut l’entendre, que je vis finalement bien avec toi. Que grâce à toi, j’ai pu rencontrer des personnes formidables qui entretiennent le même genre de lien avec toi.

Les maladies sont le plus court chemin de l’Homme pour arriver à soi.

Thomas Bernhard

Que grâce à toi, ou malgré toi, j’ai voulu me dépasser et me lancer de nombreux défis. Cela fait quinze ans que nous cohabitons, et malgré les progrès de la science, notre relation épidermique n’est pas près de s’arrêter. Alors, dans cette union déséquilibrée, où tu m’aimes beaucoup plus que moi je ne t’aime, je continuerai avec toi, à t’utiliser comme un moteur plutôt que comme un frein.

Joyeux  anniversaire, Mon Diabète !

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