Je me suis acheté du temps libre

Ça y est ! Depuis le 1er janvier 2024, je suis en pause professionnelle. C’est une idée qui me trottait dans la tête de façon assez vague et au milieu de l’année dernière, je me suis demandé pourquoi je ne le faisais pas. Devant le peu de réponses convaincantes : recul de mon passage à la retraite (quelle retraite ?) ; perte de revenus (j’ai pu économiser assez en réalité pour vivre cette année très sereinement) ; l’ennui (non c’est pas vrai, j’y ai pas du tout pensé, à ça ;-)), je me suis lancée et ai annoncé mon départ au boulot. Le tout dans un environnement très sécurisé, vu que je récupère, en principe, mon poste, ou du moins un équivalent, à mon retour au bureau.

Suite à cette annonce, j’ai eu beaucoup de questions. La principale était : « Qu’est-ce que j’allais faire de cette année ? ». La réponse que je donnais invariablement était « rien ». Mais en réalité sous ce rien, il y avait beaucoup de possibilités.

Je tiens à préciser que mon homme, lui, continue de travailler et que mes enfants vont toujours à l’école. Donc, oui, je suis la seule de la famille à ne « rien faire ». Après quand même un premier mois à l’étranger pour visiter la famille de ma sœur, nous sommes rentrés de vacances. Et, c’est à ce moment que j’ai commencé à réaliser que je ne travaillais plus.

A mon retour, j’ai voulu optimiser chaque minute de mon temps. J’ai d’ailleurs acheté un agenda, ce qui a beaucoup fait rire ma famille. J’ai pu enfin caler les rendez-vous médicaux que je négligeais depuis des mois, j’ai continué le tri de la maison. J’ai mis un point d’honneur à avoir la maison toujours impeccable (sur ce point, je ne partais pas de trop loin, nous sommes plutôt minimalistes, donc le désordre se résorbe facilement). J’ai décidé de cuisiner à chaque repas (goûter compris). Finalement, je ne voyais pas trop la sensation de repos m’envahir. Comme si mon temps était toujours chronométré, comme au boulot. Comme si, même un congé, il fallait le réussir. C’était plutôt difficile de « lâcher prise ». Et un jour, alors que je m’acharnais à vouloir finir une montagne de repassage, j’ai eu un déclic.

Pourquoi je me mets la pression ? A quoi ça sert de prendre une année sabbatique si c’est pour être fatiguée ?

Alors l’idée, ce n’est bien sûr pas ne plus rien faire comme corvées, d’ailleurs j’adore le ménage et le rangement, je sais, c’est bizarre ! Mais tout de même, de prendre le temps de faire des choses que je ne pouvais pas faire en étant au travail. Depuis, je me cale des cours de yoga sur la plage, j’ai enfin repris la course à pied, je passe du temps avec ma famille, je vais planifier une journée au spa, et aussi et surtout, je m’accorde des temps de « rien ». Ben oui, c’était l’idée de départ !

« Il y a tant de choses délicieuses à faire dans le monde, comme par exemple, ne rien faire… »
De Miguel Zamacoïs

Alors voilà, presque deux mois après le début de mon année sabbatique, je peux enfin dire que je profite, mon niveau de stress descend doucement. Je choisis mes activités en conscience et cela fait un bien fou ! Et je garde mon agenda, hein !

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