Tu es arrivé chez nous il y a deux ans. Petite chose frêle ravagée par les puces, qui miaulait de faim et de peur devant notre portail. Nous nous sommes dit que, comme c’était samedi, nous allions te garder pour le week-end et allions te trouver une solution d’accueil dès le lundi. Finalement, à peine 24 heures auront suffi pour nous faire craquer complètement. Au lieu de te laisser chez le vétérinaire en vue de te faire adopter, comme nous l’avions imaginé, nous sommes finalement rentrés avec toi. C’était officiel, tu allais vivre chez nous !
D’une créature chétive, tu es devenu une « belle bête » de plus de 7 kilos ! Tes facéties (renverser le sapin de Noël, engloutir le pain laissé sur la table, ou encore nous piquer nos fauteuils pour tes roupillons…) nous agaçaient trente secondes maximum. Ta bouille d’ange nous faisait tout te pardonner ! Compagnon attitré de notre fils de 9 ans, on peut dire que vous vous étiez trouvés : toujours ensemble pour aller au lit, jouer dehors et même faire les devoirs quand tu t’allongeais patiemment sur le bureau en attendant de pouvoir aller au jardin.
Le matin lorsque nous prenions le chemin de l’école et du bureau, nous rêvions tous d’être à ta place : étalé sur le canapé… Tu étais l’incarnation du bonheur et des plaisirs simples.
Aujourd’hui, notre réveil fut cauchemardesque. Les cris de la voisine suppliant son chien de te « lâcher », nous ont vite fait comprendre que ce bonheur venait de prendre fin…
Certains diront que tu n’étais qu’un chat. A ceux-là je répondrais que je suis bien triste pour eux. Ils n’ont visiblement jamais connu la joie de partager de l’amour sincère avec un animal.
« Si l’on a pas connu l’amitié d’un animal, la complicité sincère qui nous lie à ce frère du monde du vivant, alors je crains que nous ayons manqué l’une des plus belles aventures qui nous soit donnée de connaître sur cette terre ! »
Guillaume PREVEL
Repose en paix, petit tigre ! Merci pour ton passage bien trop fugace dans nos vies.
Le monde de Sablotine 
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