Evidemment que vous connaissez « La cigale et la fourmi » de La Fontaine. Sans réellement en être consciente, au fil des années je suis devenue une fourmi. Au fil de mes réflexions, de mes lectures ou autres conversations, j’ai de moins en moins eu besoin d’acquérir des biens matériels. Comme je vous en parlais déjà ici, avant d’acheter quelque chose, je me pose des questions. La principale restant : « est-ce que ‘j’en ai vraiment besoin ? ». 9 fois sur 10, la réponse est « non ». Ainsi sans effort particulier, j’ai pu réaliser quelques économies. Cette façon de penser est d’autant plus précieuse que cette année, je ne travaille pas, donc je n’ai pas de salaire.
Même si ce n’était pas le but premier, cette façon de vivre en-dessous de mes moyens m’a permis justement de m’octroyer une année sabbatique. En réalité, j’ai découvert récemment que je suis une « frugaliste » !
Fruga quoi ?
D’après le Larousse, le frugalisme un mode de vie consistant à vivre en dessous de ses moyens et à épargner afin de quitter la vie active bien avant l’âge légal de la retraite (à 35 ans environ), avec pour objectif de se soustraire à la société de consommation.
Bon, sans aller jusqu’à quitter maintenant la vie active, l’idée c’est ça ! Garder des sous pour se permettre de travailler moins.
Alors concrètement comment on fait ?
Bien entendu, tout le monde ne peut se permettre d’épargner un grosse partie de ses revenus, et je sais bien que toute une frange de la population a à peine de quoi finir le mois. Mais je sais aussi que certains, avec des revenus plus que confortables, finissent chaque mois dans le rouge. Bref, si vous lisez ce qui suit, libre à vous d’appliquer certaines pratiques si elles vous tentent.
Pratique numéro 1 : ma voiture a plus 13 ans. Je m’accommode de ne pas avoir les dernières options du type radar de recul, camera ou la voix de robot qui te dit bonjour quand tu t’installes au volant. A La Réunion, il faut en plus savoir que les voitures sont extrêmement chères (30% en moyenne de plus qu’en France hexagonale).
Pratique numéro 2 : ma famille et moi voyageons très peu. A la base, c’était surtout par souci écologique, mais au final, ça nous fait économiser des sommes astronomiques, ce qui est « tout bénéf ». Pour information, une famille de 4 qui souhaite se rendre à Paris pour les vacances scolaires doit débourser au bas mot 4000 € (et là c’est un bon prix lol).
Pratique numéro 3 : J’ai arrêté les livraisons de plats. Alors ça, j’avoue en avoir abusé l’année dernière. Mais quand tu fais le compte, tu te rends justement compte que des centaines d’euros partent en malbouffe ! Les applis de livraison c’est vraiment le business de la flemme ! Maintenant, je cuisine ! Et c’est tellement satisfaisant ! ( Bon, n’interrogez surtout pas mes enfants sur cette 3ème pratique, ils vous répondront sans hésitation aucune, que les plats livrés, c’est mieux !)
Pratique numéro 4 : je calcule un budget ! Tellement basique, mais pourtant tellement efficace. Il faut vraiment se poser et analyser ses revenus et ses dépenses sur les mois précédents pour trouver où le bât blesse. C’est clairement comme ça que je me suis rendu compte que je commandais trop de repas.
Pratique numéro 5 : je fais une liste de courses et je m’y tiens. A la base, je faisais ça pour limiter le gaspillage alimentaire. Maintenant c’est devenu une habitude et je me laisse rarement, voire jamais tentée par quelque chose que je n’avais pas prévu. Et je ne jette presque plus rien.
Pratique numéro 6 : je regarde les prix. Il y a encore quelques années, je ne savais pas dire combien coûtait un paquet de pâtes ou une bouteille de jus de fruits. Alors que si on regarde de plus près, on peut éviter de se faire « arnaquer ». Ok de quelques centimes, mais quand même. Il y a quelques bizarreries que je relève dans mon supermarché. Une certaine marque de tablettes de chocolat propose un prix au kilo supérieur pour un lot de 2 tablettes plutôt que pour 1. Idem pour le jus de fruits, le prix au litre est supérieur si je prends la bouteille de 2L au lieu de celle de 1.5L. C’est complètement contre-intuitif, mais pourtant bien réel.
Pratique numéro 7 : je n’achète quasiment plus de fringues. Je me suis rendu compte que je mettais un peu toujours les mêmes vêtements (ce sont mes essentiels). Après un tri minutieux, j’ai pu garder uniquement ce que j’aime vraiment et ai constaté que c’était bien suffisant pour parer à toutes les situations qui se présentent à moi (boulot, soirée, sport, week-end…)
Pratique numéro 8 : Je limite mes achats de livres. Pour moi, ça a quand même nécessité un gros changement d’habitudes. Maintenant, je vais à la bibliothèque ou si vraiment je veux absolument le dernier roman qui ne sera pas dispo en prêt avant un moment, je l’achète en ebook, c’est beaucoup moins cher !
Pratique numéro 9 : je vends mes possessions de valeur dont je n’ai plus l’utilité. Tout ça avait commencé avec mes envies de minimalisme et de me simplifier le quotidien. Aujourd’hui, je n’hésite pas à vendre des objets qui ne représentent plus rien pour moi. (J’ai même vendu des bijoux !). Mine de rien, ça peut apporter une petite respiration dans le budget. Bien sûr, je ne conseille pas d’essayer de vendre tout et n’importe quoi. Parfois en faire don, est beaucoup plus rapide et apporte aussi un sentiment de sérénité.
Pratique numéro 10 : je pratique le co-voiturage. Lorsque j’allais au bureau, j’avais très souvent un « co-voitureur » avec moi. Non seulement, c’est sympa de pouvoir discuter pendant les trajets, mais en plus, ça réglait une bonne partie de ma facture de carburant. Je vous conseille la très bonne appli Karos. En plus, ça fait moins de voitures sur la route et la planète vous dit merci :).
En commençant à écrire cet article, je ne savais pas que j’allais faire un liste de pratiques. J’en ai d’autres d’ailleurs, vous me direz, si ça vous intéresse. Mais attention, ne confondons pas économe à radin ou austère s’il-vous-plait.
« Le seul intérêt de l’argent c’est son emploi. »
Benjamin Franklin
Le fait de d’économiser sur des choses qui ne me sont pas essentielles, me permet de dépenser mon argent dans des choses qui comptent vraiment pour moi, par exemple gâter mes proches (de façon immatérielle, on se refait pas, hein !) ou encore m’offrir des soins en institut (ça j’adore et dépenser pour un massage n’est jamais gaspiller).
Le monde de Sablotine 
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